Le monde, terrain de jeu pour de riches photographes ?

Dos d’une photographie. ©MD

par Marie Docher, membre de LaPartDesFemmes

Le 8 novembre 2019, à Paris Photo, j’ai présenté devant une salle enthousiaste une étude que m’avait commandée la Délégation à la Photographie du Ministère de la Culture. Il s’agissait de mettre à jour, enrichir et commenter les sex-ratios que j’avais produits en 2014 et mis en ligne au fil d’articles dans le blog Atlantes & Cariatides.

Cette présentation était suivie d’un point sur l’étude que mène la photographe et sociologue Irène Jonas sur les carrières des femmes photographes à la demande du collectif LaPartDesFemmes.

Certains esprits grincheux critiquent cette pratique féministe qui consiste à compter pour que les femmes comptent. Avant de penser puis d’agir il faut sortir des croyances et sensations pour raisonner sur des bases réelles et les chiffres sont de précieux outils. Jugez-en.

Si vous êtes un photographe de moins de 40 ans et que vous pensez que des quotas sont pratiqués parce que « franchement les femmes sont partout », c’est faux. C’est juste qu’elles sont aussi nombreuses que vous et qu’il est presque mécanique de les voir gagner des prix ou exposer autant que vous même si c’est toujours plus compliqué pour elles. Les quotas n’existent pas, c’est juste un truc pour se faire peur.

Des conversations répétitives et stéréotypées face aux arguments factuels.

Ce matin, dans un groupe d’infos professionnel sur Facebook je vois paraître un énième texte sur les plateformes d’uberisation de la photo en me disant : « lequel va dégainer le premier ?». J’aurais dû faire une copie d’écran toutes les fois où ce sujet est apparu sur mon mur. C’est toujours le même scénario qui a ceci de commun avec les posts sur la fermeture des quais parisiens à la circulation : ces conversations sont quasi exclusivement masculines et composent une série de figures quasi prototypiques tant elles sont répétitives et caricaturales : ici l’expert ; celui qui est en train de créer une autre plateforme « éthique », souvent son propre site d’auto-promotion de photo immobilière ou culinaire ; et le cow-boy.

C’est le cow-boy qui dégaine rapidement et affirme immédiatement qu’il est plus malin que ceux qui sont assez idiots ou incompétents pour travailler sur ces plateformes. Lui, jamais on ne l’y prendra. C’est un bon, un qui a la niaque, « ni dieu ni maître », «ma bite et mon couteau »… bref. Je décide de passer rapidement à autre chose vérifiant juste que le scénario est en place, histoire de nourrir mes observations.

J’ai moi-même parfois travaillé pour la plateforme dont il est question dans ce post. Ça m’a permis de payer des factures lors d’une baisse importante de mes revenus. Lorsque les règles du jeu ont changé, j’ai monté un dossier très complet qui, bien mené en justice, pouvait faire basculer la situation pour l’ensemble de la profession. J’ai alors alerté les syndicats de photographes et les sociétés d’auteurs sans succès, ceux-là même qui maintenant jouent la corde de l’indignation. Autant dire que je connais bien le sujet.

Ce matin le nom du cow-boy m’a intriguée simplement parce que j’avais entendu parler de lui il y a deux jours. Appelons-le Nicolas. Il me donne l’occasion d’aborder plusieurs comportements dans la photographie dont il est loin d’être le seul représentant. Nicolas pose d’emblée le style : “Ce qui est étonnant c’est que cela vous surprenne encore, et puis est-ce vraiment ce genre de plateformes que l’on recherche quand on veut être photographe ? ». Qui est ce « vous » qu’il ne pratiquera plus dans la suite des échanges ? Apparemment tout le monde sauf lui.

Je lui réponds que de jeunes photographes voulant travailler et se faire une expérience vont effectivement sur ces plateformes ainsi que d’autres, expérimentés mais appauvris. Ils ne l’avoueront jamais tant les jugements péremptoires de leurs confrères peuvent être humiliants, ce qui est d’ailleurs un véritable problème pour recueillir des témoignages.

D’emblée il me tutoie. Classique. J’enchaîne : les chiffres montrent la paupérisation de ce métier avec un revenu médian mensuel de 1400 euros pour un homme photographe et de 1000 euros pour une femme.

2ème phase : le voici qui développe son avis sur la situation en me reprochant à chaque argument étayé de lui donner des leçons. Il assène très rapidement et à plusieurs reprises des jugements de valeurs sur les photographes qui travaillent pour ses plateformes ou ceux qui ne réussissent pas à gagner leur vie correctement. Pour lui, et le mot revient plusieurs fois, la profession est « saturée « et les photographes « aveugles aux réalités », «ne sachant pas s’adapter au marché », « chouinant », « attendant on ne sait quoi des autorités » et refusant d’admettre que « comme dans tous les métiers quand on est moyen ou pas bon, on bosse pas ». « C’est le secteur d’activités au monde où les gens se remettent si peu en questions ». Il a l’air de savoir de quoi il parle et de maîtriser la situation.

Les photographes cumulent en moyenne 3,5 métiers* pour vivre.

Quelques chiffres : en 2017, les photographes cumulent en moyenne 3,5 métiers* pour vivre. Les 10 % des photographes les mieux rémunérés concentrent 42 % des revenus**. Ces 10% sont des hommes de plus de 40 ans vivant en Île de France. Le secteur de Nicolas est le photo-journalisme. A-t-il lu l’étude de la SAIF et de la SCAM sur la santé des photo-journalistes réalisée par Irène Jonas ? Elle montre un secteur gangréné par la précarité et les témoignages sont bouleversants.

Pour l’instant rien n’y fait. Il parade. Lui s’en sort, lui est fort, lui a la niaque, lui s’adapte, lui a les yeux en face des trous : « By the way, y en a quand même pas mal qui gagnent leur vie. Ah tiens c’est bizarre c’est souvent pas les plus mauvais, jeunes ou pas jeunes ».

C’est à ce moment que j’ai senti qu’il allait lâcher le fond de sa pensée. J’ai lancé ma balle en fond de terrain : « Ceux qui gagnent le mieux leur vie ne sont pas forcément les meilleurs mais ceux qui ont le meilleur réseau et souvent un bon capital social d’origine. » Je vous livre la suite sans filtre.

Nicolas : « Et le capital social est pas toujours exact dans ce milieu, par contre le réseau, la gnaQue et tout ça ben oui marie le réseau c’est important c’est comme ça que tu trouves tes clients non? Ce métier de part son besoin d’équipement a toujours été un sport de riches ! C’est pas nouveau 😂😂 .Tu savais pas que c’était un sport de riche ? Tu savai pas non plus que dans les années 90 c’était la plupart du temps des fêmmes à la tête de rédaction qui ont pas fait grand chose pour les femmes ? Tu savai pas aussi qu’avec D… ça fait 5 ans qu’on bosse sur l’égalité homme femme dans ce métier ? »

Là où les lessiviers nous voulaient blanches et souriantes sur les murs, des photographes nous veulent noires et éplorées.

Alors je suis allée sur le site internet de D…, un collectif de deux hommes photographes qui collent leurs photos sur des murs lors de partenariats avec des ONG, épaulés par deux femmes, une directrice de rédaction et une directrice de la communauté. En terme d’égalité F/H on fait mieux. La première photo que j’ai vue est celle de trois hommes occidentaux en train de coller sur un mur public le visage immense d’une femme noire en larmes. Eux, corps tendus au-dessus de l’escabeau collent le tirage dans une imagerie qui rappelle la fameuse photo d’Iwo Jima. Impayables. Là où les lessiviers nous voulaient blanches et souriantes sur les murs, des photographes nous veulent noires et éplorées.

Je lui réponds : “Bien sûr que si je le sais et tu l’exprimes parfaitement : “un sport de riche” et c’est bien pour ça qu’il faut réfléchir et ne pas laisser le quasi monopole de l’image à de riches occidentaux. On en voit chaque jour les dégâts. La grande réussite des systèmes de domination c’est d’être servis par leurs “subalternes” contre une vague promesse de reconnaissance. Ça répond brièvement à ta phrase sur les rédactions. »

Les interactions se sont arrêtées là, plus aucun commentaire n’étant techniquement possible. Le propriétaire de la page, un autre photographe, avait décidé brusquement et sans explications que ça suffisait.

Des représentations du monde étriquées, stéréotypées et tendancieuses

J’avais pourtant des questions à poser à Nicolas. Je suis allée sur son site en faisant le pari qu’il y aurait en page d’accueil une femme noire. Bingo. Une pauvre femme, assise sur le sol d’une masure, son enfant sur les genoux.

J’aurais voulu lui parler de ce sport de « riches » qui consiste pour des hommes occidentaux à s’ébattre sur ce qu’ils appellent souvent leurs « terrains de jeux » et faire la fête une fois l’an dans les festivals qui leurs sont dédiés. L’Afrique est un de leurs terrains de jeu privilégiés. Souvent dans les anciennes colonies françaises.

Ils y « shootent » des manifs, des conflits, de la pauvreté. Ils nous ramènent les mêmes photos prises avec leurs coûteux appareils, tant et si bien que pour la plupart on ne reconnait aucune écriture singulière. Ils nous gavent d’hommes arabes hurlant derrière des drapeaux en flamme, de femmes noires épuisées, à terre et de leurs enfants affamés ou courant en riant bras en l’air derrière le 4×4 qui ramène le photographe à son hôtel. L’ivresse de ces moments où le photographe peut croire qu’il est fêté comme un sauveur !

Ils photographient « l’autre » en fabriquant un autre. C’est problématique.

Que nous racontent-ils du monde ? Que nous disent-ils avec leurs nouvelles manies de faire de grands tirages de personnes devenues « migrants » en fuyant des conflits et de les afficher dans les rues, de nous planter leur malheur en pleine face pour leur rendre soi-disant leur dignité.

Ah, la dignité ! Combien de photographes tentent de la redonner, aux femmes violées, aux réfugié·es, aux sans domiciles fixe, aux ci aux ça… en les encadrant ou les collant sur des murs de galeries ou des villes, en en faisant des livres.

Il y a des années j’ai trouvé dans une brocante deux photos de Sénégalais prises à la fin du 19ème siècle par le studio Noal et Fortier. Je ne suis pas collectionneuse et ai hésité un bon moment avant de les acheter, non pour le prix (10 francs l’une), mais pour ce qu’elles représentaient. Elles m’accompagnent depuis, d’une étagère à l’autre, jamais au mur, pour ne jamais oublier que l’appareil photo dont je me sers, a été un outil de la colonisation.

La photographie compassionnelle, la photographie humanitaire affichée en grand format ou sur les unes de magazines !!! Toute cette dramaturgie esthétisante, toute cette souffrance magnifiée, cette course aux piétas… « Tu l’as vue ma madone ? T’as vu le grand photographe que je suis ? Mon studio c’est la pauvreté, la guerre, le monde. Je suis comme ça. C’est mon combat. »

Il faut dire qu’on peut gagner le world press photo avec une madone, une renommée et de l’argent. On pourra en plus se raconter qu’on fait beaucoup pour la « cause des femmes ». On est en plein lyrisme, on se vautre dans l’autosatisfaction.

« Les photographies bloquent autant la compassion qu’elles la suscitent ; elles tiennent les émotions à distance. Le réalisme de la photographie engendre une confusion au sujet du réel qui est (à long terme) anesthésiante du point de vue moral tout autant qu’elle est (à long et à court terme) stimulante du point de vue sensoriel. Par conséquent, il nous nettoie l’œil. Tel est le regard neuf dont tout le monde parle. »

Susan Sontag, Sur la photographie, Christian Bourgeois Editeur, collection « Choix-Essais, », Mesniel-sur- l’estrée, 1973, p.241

« Représenter le traumatisme atteste du courage du photographes, témoin de l’horreur, se mettant en danger pour dénoncer. Pourtant, selon Roland Barthes, cette photographie du traumatisme est vide car elle n’apporte pas de connaissance : « la photo-choc est par structure insignifiante : aucune valeur, aucun savoir, à la limite aucune catégorisation verbale ne peuvent avoir prise sur le procès institutionnel de la signification. On pourrait imaginer une sorte de loi : plus le trauma est direct, plus la connotation est difficile ; ou encore : l’effet « mythologique » d’une photographie est inversement proportionnel à son effet traumatique ». Les photographies primées au Wolrd Press Photo iraient donc à l’encontre d’une quelconque valeur informative. » – Claire Fisher

Le monde comme terrain de jeu

Quand on sait que près de 80 % des images publiées ou exposées en France dans des festivals de photo documentaire ont été faites par Nicolas et des confrères, quelle place pour d’autres regards, d’autres représentations ? Aucune, ou presque, ou des miettes.

Toutes ces réflexions posent des questions sur toutes ces certitudes affichées, ces points de vue dominants.
« Regardez-moi, je n’ai pas besoin de m’abaisser à gagner des miettes. Le monde est mon terrain, la rue m’appartient, je peux y afficher ma façon de voir, je peux photographier qui je veux.

Le 4 novembre 2019, Adèle Haenel portait sur Mediapart une parole et une analyse impeccable sur les problèmes de harcèlement sexuel ou d’emprise dans sa profession et dans la société. Le 19 novembre, sur Facebook, un jeune photojournaliste se présentant comme féministe décrivait son futur projet visant à « rendre leur dignité » aux femmes victimes de violences tout en se réclamant de l’actrice qui a dit aux hommes « regardez-vous » plutôt que « continuez à nous accrocher aux murs ». Projet mal ficelé dès le départ, plusieurs personnes ont passé du temps à lui expliquer calmement en quoi sa position était problématique et à lui montrer les mécanismes, le système qu’il peinait à voir et à comprendre. Il a très poliment ignoré les argumentations et n’a pas répondu à ma dernière question au bout d’une journée « Si comme tu le dis, ton travail n’est ni de pointer un système ni d’en faire une synthèse, à quoi sert-il ? Qui sert-il ? Pourquoi le fais-tu ? »

Au lendemain d’une des plus grande manifs contre les violences faites aux femmes, quelques photographes se plaignaient sur Facebook, que dis-je, s’indignaient, de la présence dans les cortèges d’une poignée de femmes refusant d’être photographiées et qui plus est par des hommes. Ces groupes non mixtes sont principalement constitués de survivantes de ces violences. Je répète et souligne pour qu’on comprenne bien : survivantes de ces violences.

Mais quelle atteinte à leurs droits ! Les voici qui en appellent à la République, à l’Honneur de leur Métier, à leur Liberté d’Informer, à la Presse… Aucune réflexion, aucun argument ne vient les perturber. La rue est leur terrain de jeu. Ils ont un appareil qui leur a coûté assez cher. Nicolas l’affirme : « Ce métier de part son besoin d’équipement a toujours été un sport de riches ! C’est pas nouveau 😂😂”

Un photojournalisme de riches ?

Pourtant aujourd’hui, la plupart crèvent la dalle et ont un crédit pour payer boitiers, objectifs, ordinateurs, logiciels et connections efficaces. Soit Nicolas est riche et aveugle à son environnement, soit il frime. C’est possible. L’image du photographe équipé de la carte American Express du journal, construite par les grandes rédactions dans les années 50, est encore très présente dans les esprits. Cette mise en avant du photographe riche et tout puissant à qui rien ne doit résister parce qu’il se bat pour la liberté d’expression et la démocratie LUI est aussi une représentation dominante d’une profession bien plus diversifiée, aussi bien du point de vue des revenus, que du genre, que des racisé.es etc.

Il y a 3 ans j’ai eu l’occasion de passer du temps avec Paolo Woods. Il se consacre à des projets à long terme qui mêlent photographie et texte. À propos de “The Heavens” (avec Gabriele Galimberti) qui pour la première fois explore les paradis fiscaux en photographie, il nous parlait d’un format d’article pour la presse. « Il y a deux ans, ce format se vendait 10 000 $. Maintenant c’est la moitié et il faut négocier longtemps. Les conséquences sont graves car ceux qui vont pouvoir financer des reportages longs sont des enfants de riches qui n’iront pas démonter les systèmes financiers et politiques qui bénéficient à leurs familles, à leurs revenus, à leurs rentes. Nous serons informés par de riches occidentaux ».

Le “droit de regarder, de photographier» est toujours une question de pouvoir lié à des politiques, des systèmes de représentation : qui décide de ce que nous voyons et sous quelle forme, à quel moment ?

Qui sont ces quelques photographes qui revendiquent le droit de photographier partout et en tout temps, d’interpréter ? Qui peut parler au nom des autres et qui est réduit au silence ? Qui sont ces photographes et directeurs de festivals ? Ils écrivent peu mais ce qu’ils pensent du monde est lisible dans les choix qu’ils imposent à tous et toutes (avec argent public) au nom de leur “compétence” alors qu’il s’agit de leur goût.

Ceux dont je parle travaillent, ont une reconnaissance professionnelle et certains ont entre 30 et 40 ans. Ce qui me frappe toujours c’est la force de leurs certitudes, leur arrogance à ne pas envisager les points de vue de celles et ceux qu’ils photographient, leur incapacité à entendre d’autres récits, d’autres narrations que les leurs et surtout leur absence totale de réflexion sur leur métier.

Ils feraient bien d’y réfléchir tout de même car leurs pratiques sont à juste titre remises en cause et leur entêtement pourrait les rendre complices de réalités sexistes et racistes. Deux photographes invités par la fondation Pro Helvetia à participer aux Nonante neuf talks ont senti cet été à Arles siffler le temps de la remise en question. On l’espère. Je m’y suis employée ainsi que Tina Campt. Avons-nous renvoyé l’image de la féministe hystérique et de la femme noire en colère ? Vu les retours du public jeune et divers certainement pas. Quelque chose change.

Nicolas a eu le temps d’écrire encore un commentaire sous le post, lui. « btw je pense que malheureusement garçons comme filles les photographes bossant pour la presse gagne bien moins que 1400 euros par mois. » Ah ce ton badin, désinvolte (genre, ben tu vois moi je ne m’énerve pas, t’en fais bien des histoires pour pas grand chose, 😂) qui cherche à décrédibiliser l’autre parole sans se fendre du moindre argument solide et digne de ce nom. Toujours avoir le dernier mot, toujours avoir raison. Telle est la triste vie qu’impose le patriarcat à ses cow-boys.

Un discours “universel” vs discours militant ?

Je voudrais finir ici avec cet argument récurrent qui nous est servi dès que nous osons exprimer d’autres récits, des contre-narrations : « vous avez un discours militant ». Ça, c’est censé nous clouer le bec car l’objectif est de discréditer la parole contradictoire. Cette phrase je l’ai lue, entendue tant de fois de la part d’hommes majoritairement, très peu instruits des sujets évoqués et qui se positionnent en tant « qu’universels ». Ils expriment la vérité. Ils savent tout sur tout alors qu’ils ne savent rien de plus qu’un cumul de stéréotypes, souvent péjoratifs.

Militer c’est s’engager dans la connaissance d’un sujet. C’est acquérir des savoirs immenses grâce à des lectures contradictoires, des partages, des recherches, des conférences, des expériences. Une parole « militante » est un savoir situé, comme tout discours et nourri, toujours en recherche.

Marie Docher avec LaPartDesFemmes

Sources. *Bruno Racine, Ministère de la Culture. Base auteurs agessa/MdA MDA / Deps.
**Sources Cereq 2019 sur la base des fichiers SAIF et SCAM

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